Vous vous sentez triste, amorphe ? Reconnaissez-vous ces symptômes chez un proche ? Il s’agit peut-être de dépression ou d’un burn-out. Il est important de distinguer ces deux maladies car leurs symptômes et leur guérison sont différents. En effet, le burn-out est essentiellement lié au surmenage dans le cadre professionnel alors que celui-ci n’est qu’une des nombreuses causes possibles de la dépression. Dans les deux cas, un accompagnement thérapeutique est indispensable mais le burn-out se différencie par la nécessité systématique d’un arrêt de travail. Voici comment reconnaitre un burn-out et le soigner. I – Quelle différence entre burn-out et dépression ? Les deux pathologies peuvent être semblables sur certains symptômes. Quelques définitions pourront vous aider à reconnaitre un burn-out et une dépression. Selon Santé Publique France : Le burnout ou épuisement professionnel est caractérisé comme un état d’épuisement physique, émotionnel et mental résultant d’une exposition à des situations de travail émotionnellement exigeantes. Le syndrome inclut : l’épuisement, à la fois physique et psychique ; la dépersonnalisation, se traduisant par un retrait et une indifférence vis-à-vis du travail, et enfin, la perte d’efficacité au travail et la dévalorisation de soi. Selon l’OMS : La dépression constitue un trouble mental courant, caractérisé par la tristesse, la perte d'intérêt ou de plaisir, des sentiments de culpabilité ou de faible estime de soi, des troubles du sommeil ou de l'appétit, d'une sensation de fatigue et d'un manque de concentration. II – Comment reconnaitre un burn-out ? Un burn-out est une pathologie spécifique, avec des caractéristiques propres, et une thérapie adaptée. Vous pouvez l’identifier selon ces symptômes :
Gestion de l’énergie : la personne souffrant d’un burn-out a envie de travailler malgré son mal-être, elle persiste, et n’y parvient pas. Le burn-out induit une recherche de la perfection dans le travail et une hyperactivité.
Gestion du temps : le temps semble trop court et centré sur le travail.
Humeur : instable, elle varie d’une joie exacerbée à la tristesse profonde.
Progression : les deux pathologies s’observent dans une chronicité progressive, mais on constate dans le cas du burn-out un effondrement psychique brutal.
Atteinte cognitive : dans le cas du burn-out, la mémoire immédiate est défaillante.
Sommeil : le malade, obsédé par son travail devenu une drogue, souffre d’insomnie.
Isolement : le sujet du burn-out développe une phobie professionnelle et s’isole de son environnement perçu comme menaçant. III – Comment soigner un burn-out ? Il n’existe aucun traitement médicamenteux pouvant soigner le burn-out. L’accompagnement thérapeutique est essentiel, mais le plus important reste la part active du patient dans son processus de guérison. La première chose à faire est de consulter un médecin généraliste. Il est habilité à reconnaitre un burn-out et à prescrire un arrêt de travail. Si nécessaire, le médecin peut prescrire des antidépresseurs. Vous serez sans doute dirigé vers un psychiatre qui sera à même de mettre en place une psychothérapie adaptée. La méditation est une technique qui peut permettre de prendre de la distance avec le quotidien et aide à gérer les émotions. Afin de conserver une dynamique malgré l’arrêt du travail, il est primordial d’avoir une activité physique régulière, une alimentation équilibrée et un sommeil le plus réparateur possible, de préférence sans médicament. Les spécialistes recommandent également de maintenir une activité intellectuelle, pour stimuler la mémorisation et la créativité. Le burn-out et la dépression doivent être traités sérieusement et dans un cadre thérapeutique. Si vous avez le moindre doute pour reconnaitre un burn-out, n’hésitez pas à consulter votre médecin généraliste.
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